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EVOLUTION ET STABILITÉ DU SECTEUR FINANCIER AU SEIN DE LA CEDEAO RAPPORT 2016

La stabilité financière est devenue une source de préoccupations majeures au plan mondial. Les principales raisons de cette préoccupation sont la multiplication des crises financières depuis la fin des années 80 à nos jours, notamment avec les crises successives en Asie, en Amérique Latine et aujourd’hui dans le monde, ainsi que les coûts financiers et socio-économiques qu’elles engendrent.  L’interconnexion croissante des différentes composantes du système financier et l’accélération de l’innovation financière ont accru les risques ainsi que l’ampleur de leurs répercussions.  Au-delà de leurs répercussions, la succession de crises de plus en plus sévères, pose ainsi la problématique d’une part, du dispositif institutionnel ou de l’organe en charge du maintien de la stabilité du système financier et, d’autre part, des méthodes à utiliser pour apprécier sa solidité et celle de ses principales composantes (institutions financières, marchés de capitaux, systèmes de paiement et cadre légal et réglementaire d’exercice des activités). En effet, les systèmes financiers modernes sont composés de plusieurs segments (banques, sociétés d’assurance, bourses de valeurs entre autres) qui, traditionnellement, disposent chacun d’une autorité de surveillance et de régulation spécifique. Face à l’interdépendance et à l’interconnexion croissantes de ces différents segments, la question de l’efficacité d’une telle architecture est clairement posée, dans le cadre de la problématique de la stabilité du système financier global.

L’ensemble de ces questions, au plan international, interpelle également les Etats membres de la CEDEAO, pour lesquels la stabilité financière constitue un enjeu essentiel pour l’intégration monétaire et économique. Le présent rapport met principalement l’accent sur l’évolution du secteur financier (banque, microfinance, assurance et marchés des capitaux) de la CEDEAO ainsi que sur les indicateurs de solidité financière relatifs à l’adéquation du capital, à la qualité des actifs, au bénéfice et à la rentabilité ainsi qu’à la liquidité.

Le reste du rapport est structuré comme suit : après l’introduction, la section I met l’accent sur l’Environnement financier international; la section II traite des développements dans le secteur financier au sein de la CEDEAO ; la section III fait le point sur la stabilité financière au sein des Etats membres de la CEDEAO. Le rapport se termine par une conclusion et des recommandations.